vendredi 27 juin 2014

Maxime Ginolin : "Faites le lien"

Le 27 juin sort le clip « Make The Connection » de l'artiste engagé Maxime Ginolin, à qui l'on doit le succès web de ce début d'année « Le Jugement ».
Après être allé enquêter en Afrique centrale, l'artiste revient avec un clip de sa nouvelle chanson montrant l'horreur du trafic d'espèces et l'urgence de la situation face à la 6ième extinction massive dans lequel notre monde est entré :

- 62% des éléphants de forêt d'Afrique centrale ont disparus en dix ans. Toutes les 15 minutes en Afrique, un éléphant est assassiné pour ses défenses et il en reste à peine 300 000.
- 94% des rhinocéros ont été massacrés, il n'en reste que 30 000. Le rhinocéros noir d'Afrique s'est quant à lui éteint il y a peu.
- 90% de la population des requins a été détruite en 10 ans.
- 3000 gorilles et 4000 chimpanzés sauvages sont massacrés chaque année pour être consommés, et leurs bébés sont souvent capturés comme animaux de compagnie ou pour des zoos.
- 85% de la population des lions a été détruite en 60 ans.
Les panthères, guépards, hippopotames, perroquets, pangolins et autres espèces emblématiques d’Afrique subissent le même massacre.

Maxime Ginolin présente ici une situation dramatique mais aussi l’empathie et l’humanité que l’Homme peut encore développer.

Ofir Drori, Directeur de l’ONG LAGA mentionne que : « Cette triste réalité que Maxime Ginolin dépeint est la conséquence d’une demande internationale insoutenable, et de l’implication de syndicats criminels organisés et de leurs complices corrompus aux différents niveaux de la chaîne ». C’est ainsi que le trafic de faune est devenu un des commerces illicites les plus importants au Monde en termes financiers (18 milliards d’Euros par an), un peu après la drogue et les armes.

Selon Maxime Ginolin, « Chacun est concerné car c’est la demande générée par des réseaux organisés et les décisions politiques inadaptées et non démocratiques qui favorisent le trafic. Les braconniers et trafiquants répondent à cette demande et à ce contexte. Au final, les politiques hésitantes et contradictoires sont souvent plus responsables des massacres que les braconniers. Le Public peut et doit lutter contre cela, et nous voulons lancer une cyberaction en ce sens ».

La CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora) n’a jusqu’à présent pu endiguer ce fléau et des lobbying pro-commerce poussent pour faciliter le commerce de produits fauniques recherchés, dont l’ivoire. Alors que seule la destruction de l’ivoire et l’abolition du commerce permettraient la fin du trafic, certaines ONG tergiversent, influencées par des lobbying et des politiques. Les Gouvernements ne priorisent pas cette lutte contre le trafic de faune, malgré ses conséquences écologiques mais également sociales et de sécurité au vu des mafias voire des organisations terroristes impliquées.

Luc Mathot, le Directeur de l’ONG Conservation Justice explique que « L’artiste corrosif Maxime Ginolin montre avec beaucoup d’activisme mais aussi de réalisme une situation que l’on cherche à taire. Mais il nous apprend surtout que chacun peut à sa façon s’engager et contribuer à sa façon à lutter contre l’inhumanité, et à rendre notre Monde meilleur ».



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